Garshan, définition : Il s’agit d’un massage ayurvétique effectué avec des gants de soie naturelle.
Garshan s’est est allé aujourd’hui.
Mon loulou est parti, après avoir eu une vie bien remplie.
Garshan est né au sein de la ferme du Mohair d’Aulon, dans les hautes-Pyrénées, il y a 9 ans. Bouc magnifique au mohair d’exception, héritage d’une des plus belles familles de chèvres de France, il a séduit Jean Marc et Sylvie qui l’ont choisit pour constituer leur troupe de chèvres Angora en Ardèche.
Après 7 ans, le temps était venu pour Garshan d’explorer de nouveaux horizons, et de goûter à la pré-retraite. Jean Marc et Sylvie ont accepté de me le confier à mon installation. Le voilà reparti pour un trajet de près de 1200 km, avec une petite halte à Castres. Pour ménager le loulou, nous avions choisi un bouc castré, Justin, pour l’accompagner le long de son voyage.
Arrivé en Mayenne, Garshan a découvert un autre climat, d’autres odeurs et d’autres saveurs… et ma petite troupe de biquettes de l’époque : Emotive, Fameuse, Fastoche, Hermine, Idyle, Ibiza, Isis, Inchala, et Ivresse ! Cinq mois plus tard, six d’entre elles donnaient naissance à mes dix premiers loulous : 8 femelles et deux mâles !!! Heureux hasard de la nature ? L’année suivante, 8 nouveaux bébés : 5 femelles et 3 mâles !
En deux ans Garshan m’a permis de développer le « socle » de ma troupe de biquettes !… Cadeau !
Bouc au caractère si particulier, il avait déjà profondément touché ses anciens maîtres. Affectueux, têtu, cabochard, grand chef, snob à ses heures, plus qu’entreprenant auprès de la gente féminine, provocateur, musc à tomber par terre, spécialiste du « brame », nous avions arrêté de compter les bris de barrières, et arrachages de poteaux et d’arbustes !
La retraite était d’actualité, l’été dernier. Il n’était pas contre, mais les prétendantes occupaient toujours beaucoup son esprit !
Il y a un mois, j’ai été prise de doutes, sur la concrétisation de certains de mes projets. J’ai fait appel à mon Grigri, mon porte bonheur, mon Garshan. Évidement, il était gonflé à bloc ! Et pendant un mois il a tout donné pour faire honneur à ses cinq compagnes.
Et puis il s’est arrêté, le travail accomplit. Il me laisse avec l’espoir que dans 5 mois, je retrouverai une partie de lui dans les petites bouilles à naître.
Aujourd’hui je pleure, parce qu’on s’attache à chacun de nos animaux, on vit et on travaille ensemble, on forme une équipe, et une drôle de famille. Il me reste de magnifiques souvenirs et la volonté de réussir, pour lui.